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EXONATURE
24 février 2009

TUBERCULOSE

Le bacille de Koch

La tuberculose est une maladie infectieuse due à une bactérie découverte par Koch et à laquelle il lui a donné son nom : le bacille de Koch (BK). Le nom scientifique est Mycobactérium Tuberculosis.

On l’appelait autrefois la phtisie galopante ; les tuberculeux étaient soignés dans des sanatorium, hôpitaux réservés aux tuberculeux.

La tuberculose est rare en France aujourd’hui

C’est une maladie contagieuse, grave et mortelle avant la découverte des antibiotiques antituberculeux et surtout la vaccination par le BCG (Bacille de Bordet Gengou obtenu à partir de cultures de souches de bacilles dont on a ôté toute virulence).

Aujourd’hui, en France, c’est une maladie relativement rare.

Le dépistage avant la vaccination par le BCG

Il n’y a pas si longtemps, un dépistage systématique des patients infectés par le BK était effectué régulièrement à l’école, à la médecine du travail, chez les personnels de santé ; les moyens utilisés étaient la radiographie pulmonaire, la cuti-réaction ou l’intradermoréaction (IDR) ; le but était de repérer et traiter le plus tôt possible les personnes atteintes et ainsi devancer la contamination.

La primo infection n’est pas contagieuse

Quand un organisme est infecté par le BK pour la première fois, il fait une primo-infection : le sujet, en général, ne tombe pas malade, le seul signe apparent est le virage de la cuti.

A ce stade de la maladie, le patient n’est pas contagieux.

Un traitement prophylactique est indispensable

Un sujet qui a contracté le bacille du BK et donc fait une primo infection risque de faire une tuberculose maladie. Pour éviter cette évolution, il faut diagnostiquer et traiter cette primo infection.

Un traitement anti-tuberculeux allégé est prescrit sur plusieurs mois. Il est indispensable de suivre scrupuleusement le traitement pour ne pas prendre le risque de développer une tuberculose maladie.

La tuberculose est contagieuse

La forme pulmonaire avec toux, fièvre vespérale (le soir), fatigue, amaigrissement est la forme clinique la plus fréquente.

Elle est contagieuse : le BK est transporté dans les gouttelettes de salive et dans les crachats. Le BK reste en suspension dans l’air. Les atmosphères confinées, la promiscuité sont propices au passage du bacille d’un individu à un autre.

D’autres formes de tuberculose existent, les foyers infectieux sont situés en dehors du poumon ou co-existants : la tuberculose osseuse dont le mal de Pott par exemple où le foyer infectieux se situe niveau de la colonne vertébrale, sur une vertèbre, la forme neurologique avec la méningite tuberculeuse surtout chez l’enfant, la tuberculose digestive existe aussi, la tuberculose uro-génitale…

Pour faire le diagnostic de tuberculose, il faut mettre en évidence le BK, soit dans les crachats, soit dans des prélèvements d’abcès, soit dans le sang, les urines

Il faut stopper la contamination de l’entourage : il est impératif d’isoler les tuberculeux tant qu’ils sont contagieux.

Le traitement de la maladie doit être suivi

C’est la prescription de plusieurs antibiotiques pendant plusieurs mois.
Le traitement est contraignant, il y a des risques d’effets secondaires en particulier hépatiques.

Les malades sont isolés le temps que les crachats se stérilisent, normalement entre 10 et 15 jours, si le traitement est efficace et pris correctement.

Le malade est surveillé de près : surveillance de la disparition du BK dans les crachats et de la guérison des foyers infectieux, la reprise d’un bon état général, l’observance du traitement, l’apparition éventuelle d’effets secondaires.

Dès qu’il va mieux, qu’il retrouve l’appétit, qu’il n’a plus de fièvre et que les crachats sont stériles, le malade n’est plus contagieux, l’isolement peut être suspendu.

Si un traitement anti-tuberculeux est mal suivi ou arrêté, les BK peuvent devenir résistants et alors il sera très difficile de guérir.

Quand un traitement ne paraît pas agir, il faut impérativement rechercher une mauvaise observance de la prescription ; si c’est le cas, il faut hospitaliser le malade et surveiller la bonne prise des médicaments.

Comme une enquête de police

Il faut faire une enquête : retrouver le contaminant, rechercher les personnes qui ont pu être contaminées par le malade en commençant par l’entourage proche : la famille, la crèche collective, l’école, il faut traiter les malades tuberculeux retrouvés pour les guérir, traiter préventivement ceux qui ont fait ou font une primo infection.

Ceci dit, des patients qui ont fait une primo infection tuberculeuse, traitée correctement, peuvent néanmoins développer la maladie tuberculeuse de nombreuses années après malgré une certaine immunité, ce sont alors eux les contaminants.

La vaccination par le BCG

La vaccination par le BCG n'est plus obligatoire en France avant depuis 2007. Mais, en revanche, elle est fortement recommandée chez les enfants -dès le premier mois - vivant dans un milieu à risque élevé de tuberculose (enfant né dans un pays de forte endémie tuberculeuse, enfant dont au moins un des parents est originaire de l'un de ces pays, enfant vivant dans des conditions de logement défavorables..., enfant résidant en Guyane et en Ile-de-France !).

Les complications sont rares.

La vaccination protège les sujets à plus de 80% pendant plus de 15 ans.

Le BCG protège les enfants de tuberculoses graves.

Faites vacciner vos enfants : la tuberculose est une maladie qui n’est pas encore rayée de la planète loin de là.

Rédéfinition des protocoles de prévention

La vaccination par le BCG des tous petits reste de mise ; en effet, cette forme de prévention a largement contribué à éviter les tuberculoses graves et en particulier la méningite tuberculeuse chez les enfants.

Par contre, aucune étude n’a prouvé le bien fondé d’une revaccination, ce n’est pas parce que l’IDR devient négative chez certains sujets qu’ils ne sont plus protégés : aucune étude n’a été jusqu’à aujourd’hui faite chez l’adulte pour connaître l’opportunité de vacciner les adultes qui ont une cuti négative malgré le BCG.

Le contrôle du BCG ne se fait donc plus et les adolescents ne sont plus revaccinés.

Pour les professionnels de santé, c’est différent. Il existe des textes de lois qui définissent la conduite à tenir

Eviter la propagation de la tuberculose dans les milieux défavorisés

Aujourd’hui en France, le dépistage n’est plus systématique, la plupart des gens sont vaccinés dans l’enfance et donc protégés contre la tuberculose.

Certaines familles pauvres vivant dans la promiscuité, les malades atteints du SIDA, les immigrés, les malades alcooliques, diabétiques, les personnes dénutries, des personnes âgées sont des sujets à risque et certains accumulent tous les facteurs de risques. Il faut faire un dépistage ciblé dans l’entourage proche d’une personne chez qui une tuberculose a été découverte, traiter tous les sujets qui transmettent ou risquent de transmettre la maladie.

A retenir

Il est moins fréquent d’être en contact avec un tuberculeux en France et la couverture vaccinale est bonne, mais la maladie existe toujours.

La vaccination par le BCG est obligatoire en France pour tous les enfants dès l’entrée à l’école primaire.

Il faut continuer à vacciner les tous petits, le contrôle n’est plus indispensable, les adolescents ne sont plus revaccinés.

Les médecins pensent toujours à la tuberculose devant une toux persistante, une fièvre vespérale chronique, une fatigue…

Le dépistage ciblé est parfois nécessaire dans les populations à risque et dans les départements où la tuberculose est un peu plus fréquente qu’ailleurs.

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Commentaires
EXONATURE
  • La vie vaut-elle la peine d'être vécue?Oooh si!car le bonheur est une denrée rare,plus on en a,plus on en donne.L'être humain est toujours à la quête de nouvelles découvertes.Ici,j'aimerai partager avec vous toutes ces nouveautés!!!
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